Qui sont les Big Three ?
Les Big Three (également surnommés MBB) représentent les trois cabinets de conseil en stratégie les plus influents du monde. Ils bénéficient d’une grande notoriété et d’un prestige évident. Les cabinets composant les Big Three sont McKinsey & Company, Boston Consulting Group (BCG) et Bain & Company.
McKinsey & Company
McKinsey & Company est un cabinet de conseil en stratégie fondé en 1926 par James O. McKinsey. Le cabinet générait en 2018 un chiffre d’affaire de près de 10,8 milliards de dollars et employait près de 27 000 personnes à travers 65 pays différents.
Boston Consulting Group
Le cabinet de conseil Boston Consulting Group est un cabinet fondé par Bruce Henderson en 1963 à Boston. Présent dans 50 pays à travers le monde, il est un des plus grands cabinets de conseil en stratégie du monde et fait partie des Big Three. Le cabinet emploi près de 20 000 personnes et a un chiffre d’affaire qui s’établissait à 8,5 milliards de dollars en 2019.
Bain & Company
Bain & Company est un cabinet de conseil créé en 1973 à Boston par Bill Bain (ancien salarié du Boston Consulting Group). Présent dans 37 pays à travers le monde elle compte 8000 personnes en emploi. Il s’agit du troisième plus grand cabinet de conseil en stratégie au monde en termes de chiffre d’affaire et d’effectifs.
Passez de la théorie à l’action
Quel est le meilleur Big Three ?
En termes de salaire
Si l’on parle en termes de salaire, Bain & Company est le cabinet qui rémunère en moyenne le plus si l’on prend en compte les salaires fixes et les variables qui viennent s’y ajouter.
En termes de formation
La formation est très présente au sein de ces trois cabinets. McKinsey alloue un montant de 100 millions de dollars chaque année pour la formation de ses employés. BCG alloue 200 000 dollars pour chaque consultant sur l’ensemble de sa carrière. Bain & Company ne définit pas un chiffre particulier, mais assure que la formation est également un élément phare.
Concernant la méthodologie, elle serait historiquement meilleure chez BCG, notamment grâce à sa célèbre matrice BCG (créée en 1970). Cette dernière permet d’analyser le portefeuille produits de l’entreprise en associant les dimensions de part de marché et de croissance du marché.
En termes d’ouverture à l’internationale
La mobilité internationale est plus présente chez McKinsey. Étant le plus grand cabinet des Big Three et présent dans plus de 60 pays, il encourage ses consultants à la mobilité. Le cabinet propose trois « formules » différentes pour évoluer à l’international. Vous pouvez choisir :
- « Engagement loan » qui représente une délocalisation de 6 mois maximum sur un projet particulier.
- « Mutation à court terme » afin d’être délocalisé à l’étranger pour une durée d’un an.
- « Mutation à long terme » afin d’être délocalisé à l’étranger pour une durée d’au moins deux ans.
En termes de culture d’entreprise
Concernant la culture d’entreprise, McKinsey semble apparaître en tête. La hiérarchie est dite « minimaliste » ce qui permet aux collaborateurs de travailler aisément entre eux. De plus, le cabinet cherche également à promouvoir le travail de la femme dans les cabinets de conseil.
En termes de prestige
Chacun des trois cabinets revêt une image prestigieuse. Les trois cabinets permettent de côtoyer des PDG influents faisant partie des plus grandes entreprises au monde. Leur notoriété et leurs projets sont à grande envergure ce qui les mets tous plus ou moins sur le même pied d’égalité en termes de prestige.
En termes d’équilibre vie pro-vie privée
En termes d’équilibre vie privée-vie professionnelle, en entrant dans l’un de ces cabinets il faut vous attendre à ne pas compter vos heures et à faire des sacrifices sur votre vie privée ou votre sommeil. Cependant, bien que chacun des cabinets implique un engagement intensif et une surcharge de travail, BCG est celui qui semble maîtriser le « mieux » l’équilibre vie privée-vie professionnelle (même si tout est relatif).
Selon McKinsey & Company, seuls les « perfectionnistes anxieux » peuvent accepter de travailler dans les conditions proposées par les Big Three.
Il a mis en place un programme appelé « Predictable Time Off » qui communique à chaque consultant, au début de chaque projet, des moments durant lesquels il pourra relâcher la pression et le travail. BCG demande alors à chaque consultant de couper tout contact professionnel et d’arrêter de regarder sa messagerie professionnelle.
McKinsey & Company réunit quant à lui les équipes de consultants avant chaque nouveau projet pour savoir comment elles souhaitent travailler et s’organiser, notamment en termes de planning et d’horaires de travail. Cela permet aux consultant d’arriver plus tard le matin ou de partir un peu plus tôt le soir, selon le mode d’organisation choisi. Il y a également un suivi au fur et à mesure des projets selon les objectifs à atteindre, les résultats effectifs, les besoins privés, etc. McKinsey & Company offre également aux consultants la possibilité de prendre entre cinq et dix semaines de congés supplémentaires par an en contrepartie de la surcharge de travail effective au quotidien.
Pourquoi travailler dans un Big Three ?
Travailler dans un Big Three représente aujourd’hui encore l’ambition de nombreux jeunes diplômés. Bien que la sélection soit rude et cible avant tout l’excellence, les étudiants sont encore beaucoup à vouloir intégrer l’élite que représentent les trois grands. Ce n’est pourtant pas la charge de travail et le manque de vie privée qui les repoussent.
La motivation se base généralement sur les salaires (très attractifs), le prestige que les cabinets revêtent, le cadre formateur et apprenant, mais également et surtout grâce aux débouchés qu’ils procurent. En effet, avoir une expérience significative au sein de l’un de ces cabinets promet généralement des opportunités prometteuses au sein de grandes entreprises notamment. Il s’agit souvent de poste de direction, très convoités.
Cependant, les métiers de consultant en grands cabinets s’apparentent souvent à des « cages dorées« . En effet, les consultants sont généralement très attachés à ce qu’ils font et ne quittent donc quasiment jamais leur travail au sein d’un grand cabinet. Ils sont également conscients au quotidien de la difficulté physique et psychologique dans laquelle les place leur travail.
Selon ces grands cabinets, un type de profil particulier est idéal pour ce travail. Seuls les « insecure overachiever » (terme employé par les associés du cabinet McKinsey & Company), pourraient accepter de travailler dans ces conditions. Un « insecure overachiever » est une personne déterminée comme « perfectionniste anxieuse ». Il s’agirait d’une personne peu sûre d’elle et qui n’est jamais satisfaite de ce qu’elle réalise, ce qui la pousserait à faire toujours plus et toujours mieux pour parvenir à combler ce mélange de manque d’estime de soi et de syndrome de l’imposteur.
Comment entrer dans un Big Three ?
Les Big Three, aussi appelés MBB, reçoivent en moyenne entre 4000 et 5000 candidatures par an rien que pour leurs bureaux parisiens. Cependant, chaque cabinet recrute en moyenne entre 80 et 120 salariés par an ce qui en fait assez peu comparés aux candidatures reçues.
Le domaine du conseil étant en forte croissance depuis quelques années, les Big Three se livrent une lutte acharné pour attirer à eux les meilleurs talents. Ils ciblent particulièrement les écoles comme HEC, l’Essec, l’Escp mais également des écoles d’ingénieurs comme Polytechnique, l’École des Mines, CentraleSupelec ou encore Sciences Po Paris.
Si vous faites partie de l’une de ces écoles, vous pouvez postuler dans l’un des Big Three. Profitez des forums organisés directement dans les écoles pour rencontrer les cabinets de conseil et déposer votre CV. N’hésitez pas à prendre des contacts afin de développer d’ores et déjà votre réseau professionnel, tout en vous renseignant sur les offres de stage, les modalités, etc.
En termes de recrutement, les cabinets se basent tous plus ou moins sur les mêmes critères. L’objectif est d’arriver à connaître la personnalité du candidat tout en testant ses compétences. Les recrutements s’organisent généralement autour de deux ou trois entretiens qui se décomposent en entretien avec un responsable afin de connaître le candidat, son parcours, ses motivations, etc. Une autre partie est généralement basée sur une étude de cas afin d’évaluer la capacité d’analyse du candidat ainsi que certaines compétences comme la prise d’initiative par exemple.
Plus les candidats avancent dans les entretiens et plus ils auront tendance à rencontrer des responsables hiérarchiquement supérieurs. Par ailleurs, pour pouvoir entrer et rester dans un Big Three, il faut avoir deux qualités principales : savoir être maître de soi-même, mais également avoir une cohésion sociale forte.
En effet, le consultant doit être capable de se maîtriser, surtout en ce qui concerne son travail et son « équilibre travail-repos ». Le but est qu’il soit « discipliné » et ne « cède » pas à la tentation du repos. Il faut également avoir une grande résistance au stress et à la charge de travail. En effet, toute la vie du consultant doit être orientée et en accord avec son travail. Le consultant est « au service du cabinet », il doit être prêt à travailler jour et nuit s’il le faut, ou à sauter dans un avion s’il doit rencontrer un client en urgence.
Par ailleurs, les consultants doivent également faire preuve d’une grande cohésion sociale. C’est cette cohésion sociale qui permet aux consultants d’accepter leurs conditions de travail difficiles et les contraintes qu’elles génèrent. Elle permet également une intégration plus facile des nouveaux consultants, mais aussi de leur attachement aux valeurs du cabinet et aux collaborateurs avec lesquels ils travaillent.
Postuler chez un Big Three
- Le site carrière de McKinsey & Company
- Le site carrière de Boston Consulting Group
- Le site carrière de Bain & Company
Et sinon il y a Fonction:Support !
Fonction:Support est un cabinet de conseil indépendant qui s’adresse à différents types d’entreprises allant de la PME/PMI aux Grands Comptes en passant par les startups et les ETI. Doté d’une expérience de plus de 10 ans avec plus de 500 clients accompagnés, Fonction:Support a définit 8 piliers autour desquels il fonde la réussite des entreprises. Ces piliers sont la stratégie d’entreprise, l’organisation et le management, les RH, le marketing le développement commercial, la Supply Chain, l’expérience client et la transformation digitale.
Bien que pour de nombreux étudiants ou jeunes diplômés, travailler dans un des Big Three est la meilleure expérience professionnelle possible que l’on puisse avoir sur CV. Ce n’est pas forcément toujours le cas. En effet, même si socialement parlant, travailler dans un grand cabinet de conseil apparaît comme la réussite ultime, le contraire n’avance pas forcément une absence de réussite.
Conclusion
Finalement, les Big Three représentent les trois cabinets de conseil en stratégie les plus importants et influents du monde. Spécialisés dans la stratégie, alors que les Big Four ciblent eux l’audit et le conseil généraliste, ils accompagnent tous les plus grandes entreprises du monde.
En tant qu’entreprise, faire appel à un Big Three ne sera pas forcément plus utile que de faire appel à un cabinet de conseil indépendant. Si vous souhaitez être conseillé et accompagné, un cabinet de conseil indépendant sera moins onéreux et vous fournira des résultats tout aussi bons. Sauf si votre projet stratégique revêt une ampleur considérable, faire appel à un Big Three s’est avant tout acheter un nom. Dès lors, à vous de voir ce que vous priorisez !
En tant que consultant, intégrer l’un des Big Three peut certes vous offrir des débouchés prestigieuses, cependant ils requiert de l’excellence, de l’implication et un engagement sans limite. Si cette vis ne vous fait pas rêver, n’hésitez pas à consulter nos offres d’emploi !